vendredi 30 août 2013

Un thé à Tôkyô.

Hello dears, 

J’ai eu la chance de passer la plus grande partie de mes vacances d’été à Tôkyô, voyage que je rêvais de faire depuis très longtemps et qui ne m’a pas déçue. J’en ai donc profité pour me rendre dans une maison de thé, afin de déguster un matcha dans la pure tradition japonaise !
Il ne s’agit pas ici d’une cérémonie du thé, qui dure plusieurs heures, et qui consiste en un nombre de rituels imprégnés de philosophie zen où la contemplation du monde, par la poésie, la calligraphie et la visite d’un jardin, sert à amener le participant à un état de plénitude qui atteindra son paroxysme au moment où il se retrouvera face à son bol de thé. La cérémonie formant un tout cohérent, cette dégustation renvoie également à toutes les expériences traversées durant les heures de préparation, permettant une réflexion sur soi et sur le monde. Elle s’effectue en suivant elle aussi un certain nombre de rituels. On ne se saisit pas de son bol n’importe comment, on ne boit pas n’importe comment, le but n’est pas d’apaiser sa faim et sa soif (les quantités ne le permettent pas, de toute façon) mais de profiter et d’apprécier avec lenteur de toutes les saveurs face auxquelles nous nous trouvons.
Lé dégustation qui nous est proposée dans ces maisons de thé se rapproche beaucoup de celle de la cérémonie, même si elle ne lui est pas identique. Déjà, elle est individuelle, sans maître de cérémonie, ce qui en fait une expérience totalement différente. La dégustation est donc moins formelle, même si elle n’est pas exempte de rituels. Le thé, dans ces maisons, est une affaire sérieuse, et spirituelle.

Je me suis rendue dans un parc du centre de Tôkyô, le Hamarikyû Onshi Teien, qui abrite une maison de thé au beau milieu d’un lac. On traverse un petit pont avant d’y arriver, on enlève ses chaussures, on commande son bol de thé (en choisissant une pâtisserie), on s’assied, et il n’y a plus qu’à déguster.


En haut se trouve le choix de ma moitié, bol de matcha glacé avec pâtisserie de saison, et en bas, le mien, bol de matcha chaud avec pâtisserie de saison. La pâtisserie se mange avant de commencer à boire le thé, on la coupe avec le petit morceau de bois que vous voyez sur la photo, et on la mange intégralement. Ces pâtisseries, faites majoritairement de pâte de riz et de pâte de haricot, sont très sucrées, et adoucissent l’amertume si particulière du matcha.
Comme vous pouvez le constater, nos pâtisseries représentent un aspect de l’été. En haut, c’est un coucher de soleil avec une libellule, en bas, une fleur de tournesol dans un jardin. Le lien du thé avec la nature qui nous entoure, comme tout cohérent, est représenté de cette façon poétique.

Ensuite, on peut commencer à boire le thé. Il faut placer le bol dans sa main droite, faire deux quarts de tour dans le sens des aiguilles d’une montre de la main gauche, puis boire en trois ou quatre gorgées. C’est un vrai délice lorsque le matcha est préparé avec savoir-faire, sa texture mousseuse se combine merveilleusement bien avec l’impression de moelleux sucré qu’a laissé en bouche la pâtisserie, et la douceur de cette dernière, même si elle amoindrit l’amertume du thé, en laisse deviner toute sa puissance. C’est un savant équilibre qui, une fois trouvé, tend à une certaine forme de perfection (à mon goût). Après avoir bu, on nettoie le bol de son pouce et de son index, on effectue deux nouveaux quarts de tour dans le sens des aiguilles d’une montre, et on repose le bol en face de soi en ayant dans l’esprit un sentiment de gratitude.

Le paysage qui était en face de moi dans la maison de thé.
Forcément, prendre un thé à Tôkyô a quelque chose en soi d’inoubliable, et on se sent rapidement envahi de ce sentiment de reconnaissance dont il est question. Aucun thé ne se ressemble, et celui-ci, par le dépaysement et la joie qu’il procurait, caracole en tête de mes tea-times préférés. Je songe à essayer de reproduire la même chose chez moi, histoire d’apprendre à réaliser mon propre matcha, et continuer à me familiariser avec ses saveurs si ardues à dompter.

Pour terminer, je tiens à préciser que cette ambiance de raffinement ne se retrouve pas nécessairement dans toutes les maisons de thé japonaises. On trouve par exemple des maisons sur les chemins de randonnée qui s’apparentent plus à des gîtes ruraux, et qui servent sans chichi le thé à volonté avec des pâtisseries rustiques, un peu grossières dans leur présentation, mais très savoureuses. 


Ce qu’il y a dans la tasse n’est pas du thé, mais une sorte de porridge très liquide fait avec les résidus de riz qui résultent de la préparation du saké, qui se nomme amazake. Dans l’assiette, des mochis (pâte de riz gluant) avec quelques légumes marinés. Le mélange des deux est curieux, mais excellent. Après une longue marche, ce genre de halte fait un bien fou !

Et vous, avez-vous profité de vos vacances pour découvrir de nouveaux thés ?
A bientôt,
Hana B.

vendredi 28 juin 2013

Grog au thé noir

Hello dears,

Voici un article qui n’est pas vraiment de saison, mais plus de circonstance. En cet été doux et moite, la fatigue accumulée durant l’année aura eu raison de ma santé, et j’ai fini par tomber malade. Contre les maux de gorge et le nez qui coule (nice !), j'ai découvert un allié sympathique lors d’un voyage à Varsovie, il y a plusieurs mois.

Pour le grog de Varsovie au thé noir, vous aurez besoin de :

~ Thé noir, la base de la base ! Assam, Ceylan, etc.
~ Jus de framboise, de myrtille, ou autre fruit/baie rouge.
~ Rondelles dorange et de citron
~ Epices ! De préférence des clous de girofle et de la cannelle, mais j’aime bien y mettre également du poivre et de la vanille.
~ Un shot de vodka.


Ce qui nous donne quelque chose comme ça.

Je ne donne pas plus d’indications sur les proportions, je pense que comme souvent le goût prime. Je mets pas mal d’agrumes car j’aime beaucoup les saveurs acidulées voire acides, de plus le citron possède des propriétés antiseptiques très utiles en cas de mauvais rhume ! Mais il est tout à fait possible de leur préférer les épices, et de rajouter, pourquoi pas, du miel (qui possède également d’excellentes vertus antiseptiques, antibactériennes et même antioxydantes), et pourquoi pas même se passer totalement de vodka (mais alors on s’échappe un peu du grog polonais…).

La théine contenue dans le thé noir aide à combattre les migraines et la fatigue causée par la fièvre. Dans un autre registre de maladies, le fort taux en tanins du thé noir aide à calmer les conséquences peu gracieuses des gastro-entérites et autres maladies intestinales…  
Ainsi, la combinaison de thé, d’épices, de fruits et (d’un peu) d’alcool est un cocktail très intéressant pour aider l’organisme dans son combat contre les virus et autres microbes peu sympathiques d’hiver… ou d’été.

Bien sûr, tout ceci ne remplace pas les prescriptions d’un médecin en cas de sérieuse infection bactérienne. Malgré tout, en cas de banal rhume plus contraignant que dangereux, ça soulage !

Soignez-vous bien si vous êtes malades…
et prenez garde à vous si vous ne l’êtes pas encore !
Hana B.

lundi 3 juin 2013

Un tea-time avec... du kukicha.

Hello dears, 

Je suis en off cette semaine, j’ai donc profité de mon lundi pour me promener un peu, voir une amie, et acheter un thé pour l’été qui s’annonce. J’ai jeté mon dévolu pour un kukicha, histoire de me pencher un peu mieux sur ce thé qui m’avait plutôt séduite dans la dernière Thé Box.


Mon nouveau thé est donc un Kukicha bio de Muso. Muso n’est pas une maison de thé à proprement parler mais un revendeur de produits macrobiotiques et respectueux de l’environnement. On trouve sur leur site Internet des spécialités culinaires mais également des produits d’hygiène et des vêtements de coton bio. Je ne sais pas pour le reste, mais leurs thés peuvent être trouvés dans les supermarchés biologiques (en tout cas c’est là que j’ai trouvé le mien).
Petite digression : j’ai trouvé également ces œufs surprises bio, avec surprise équitable à l’intérieur. J’essaie de réduire ma consommation d’huile de palme ces derniers temps et ces œufs, contrairement aux Kinder, n’en contiennent pas. Le chocolat est tout à fait respectable, quant à la surprise, j’ai eu droit à quelques grains de Happy Mais. Bref, je trouve l’initiative sympathique, donc je la partage ici si ça intéresse quelques autres personnes que moi.

Mais revenons-en au thé.



Le kukicha est une variété de thé assez particulière dans le sens où elle est majoritairement composée des tiges du théier. J’ai trouvé très peu d’informations sur elle, la grande majorité provenant de sites Internet spécialisés dans la vente en ligne de thé, à prendre donc avec des pincettes, et qui sont souvent contradictoires les unes avec les autres. Certains disent que le kukicha n'est composé que des tiges, d'autres y mêlent de rares feuilles, certaines photos montrent des tiges vertes alors que celles du mien sont brunes, c’est à n’y rien comprendre. Difficile de s’y retrouver, donc.
Que penser de ce manque d’informations ? Ce thé est-il encore trop confidentiel dans nos contrées occidentales, ou est-ce au contraire un sous-thé peu prisé des Japonais, que les sites Internet occidentaux essaient de refourguer à un public peu connaisseur ?
Mon intention n’est pas de trancher dans ce « débat », débutante comme je suis, mais de présenter les thés tels qu’ils s’offrent à moi. Dans mon cas, mon kukicha est entièrement fait de tiges brunes. Il est précisé sur le paquet que ces brindilles sont cueillies en automne et en hiver, période où le taux de théine de la plante est le moins élevé. Elles sont ensuite passées à la vapeur, refroidies et séchées pendant au moins un an. Après le séchage, les brindilles sont grillées. Du coup, je trouve regrettable que l'année de production ne soit pas indiquée sur le paquet, mais passons.


Tout comme pour celui de la Thé Box, la liqueur de mon kukicha est d'un brun doré très chaud, et le goût est léger, à la fois iodé et boisé (forcément), avec une touche de noisettes. J’en ai bu tout au long de mon dîner, avec un plat de pâtes au basilic et des sablés à la canneberge, et il se mariait tout aussi bien au salé qu’au sucré. Le scepticisme auquel me conduit mon manque d’informations ne m’a pas empêchée de l’apprécier, malgré tout, je n’en ai pas fini avec le kukicha, et je pense continuer mon investigation pour essayer d’en savoir plus. 
En ce qui concerne la préparation, tout le monde semble d’accord (c’est déjà ça) : entre trois et cinq minutes d’infusion dans de l’eau bouillante, une seule infusion (deux maximum). 

Si vous avez plus d’informations sur cette variété mystérieuse, vos commentaires sont les bienvenus  ! Et dans tous les cas, je vous souhaite une excellente semaine.
Hana B.

vendredi 31 mai 2013

Natures mortes au thé.

Hello dears,


Parmi mes peintures préférées figurent les paysages et les natures mortes/vanités. Ce sont sur ces dernières que je vais me pencher pour ce tea-time.

Je suis loin d’être une spécialiste mais j’aime à penser que ces artistes ont vu dans le thé ce produit du colonialisme et de la puissance occidentale qu’il était jadis, augmentant la portée symbolique de leur toile. Si bien sûr tout n'est pas métaphorique dans la nature morte, et qu’on cherche surtout à mettre en scène ces objets banals du quotidien, la consommation de cette boisson exotique n’avait, à l’époque, rien d’une évidence.

Au-delà du simple attrait esthétique que je ressens pour ce type de peintures, leur symbolique me touche particulièrement. La solitude de l’objet tel qu’il se présente pour l’homme, inutilisé ou en attente de l’être, possède une force qui me bouleverse, et qui, selon moi, se marie bien avec les valeurs que transmet l’art du thé. Si l’homme métamorphose et s’approprie le monde, il ne doit pas oublier que cette domination n’est que passagère, et qu’il est bien loin de posséder un empire incontestable. Dans certaines des toiles qui vont suivre, la table est en désordre, les tasses renversées, le pain émietté, et ensuite ? A quel vaines délices l'homme s’est-il encore attaché ? La fugacité d’une tasse de thé nous rappelle celle des plaisirs et des orgueils, mais nous permet aussi de la dépasser, par son rituel qui invite à la méditation.

Alors, quoi de plus naturel que de partager ici des natures mortes autour du thé ? En voici quelques-unes parmi mes favorites, classées par ordre chronologique. 



Pieter Gerritz van Roestraten, Nature morte au service de thé, XVIIe siècle.



Jean-Baptiste-Simeon Chardin, Nature morte avec théière, raisins, noix et poire, ~ 1764.


Jean-Etienne Liotard, Nature morte : service à thé, ~ 1781/1783


Ecole Française XVIIIe/XIXe siècle, Le service à thé.


Albert Samuel Anker, Nature morte, thé et gâteaux, 1896.


Ben Benn, Nature morte à la théière et aux fleurs, XXe siècle.

Un service à thé possède un très fort pouvoir esthétique je trouve, entre les rondeurs de la théière et les reflets de la liqueur. 
J’espère que ces tableaux vous auront inspirés autant que moi !

mardi 28 mai 2013

Thé box de mai : le Japon à l'honneur.

Hello dears,


Avec un peu de retard (j’en suis désolée…), voici mon compte-rendu sur la Thé Box du mois de mai, sur le thème des thé japonais (petite piqûre de rappel au cas où : la Thé Box est un site Internet qui propose chaque mois un assortiment de thés pour 15€50 FDP compris. On choisit de s’abonner pour 1, 3, 6 mois ou un an, et les Box sont expédiées chaque 15 du mois).
Au début assez emballée par le choix proposé, j’ai depuis légèrement déchanté, non pas que les variétés proposées soient mauvaises, simplement peu m’ont réellement séduite. C’est sans doute la raison pour laquelle j’ai mis autant de temps à rédiger ce compte-rendu : il est aisé de critiquer ce que l’on n'aime pas, agréable de parler de ce que l’on aime, bien plus difficile, en revanche, de décrire ce qui ne nous a pas laissé grand impression.
Heureusement, tout n’est pas entièrement gris.


De haut en bas et de gauche à droite : Langues de chat Cha no Ka, bonbons de matcha du Palais des Thés, genmaicha et hojicha de Yamamotoyama, matcha et kukicha de Clearspring, soba cha, popcorn tea et lemon ginger de Teapigs, thé des écrivains japonais.
Figurait également dans cette box un dépliant assez intéressant sur les origines de thé japonais, une feuille d'origami et les traditionnelles cartes postales de la Thé Box.

Pas de commentaires sur le thé des écrivains au fort arôme de cerise car je n'aime pas la cerise, petite déception sur le soba cha (thé ou plutôt infusion de sarrasin) qui me tentait beaucoup mais au goût peut-être trop subtil pour moi (j’aurais mieux fait de garder son contenu pour donner un peu de croquant à mes desserts), les deux genmaichas m’ont paru assez ternes, le lemon ginger sans grand intérêt… Bref, c’était  assez mal parti, mais comme dans les contes de fées, tout finit par s’arranger.

Première bonne surprise : le matcha de Clearspring.

Le matcha est un thé vert broyé en poudre que l’on consomme directement mélangé à l’eau, traditionnellement en le fouettant pour lui donner une belle et bonne consistance onctueuse. Ici, il est mélangé à du sencha… en sachets. Pas de belle onctuosité donc, mais un thé très savoureux tout de même. Ce thé, comme le kukicha dont je vais parler ensuite, vient de la Clearspring, une maison de thé anglaise spécialisée dans le thé japonais (et dont certains mélanges sont biologiques). Leur site Internet est agréable à parcourir et plutôt bien documenté sur la provenance de leurs thé, un bon point à mes yeux !


Je l’ai bu en mangeant quelques noisettes, et le mélange était idéal. L’aspect un peu rugueux des noisettes révélait complètement le goût fruité du matcha/sencha, sans aucune amertume. Je pense que ça peut être délicieux également avec du fromage (j’ai testé récemment un gouda de lait de chèvre avec lequel il irait très bien, à mon avis). Le thé est trop souvent réservé aux instants sucrés, sauf peut-être dans les restaurants asiatiques, alors qu'il se marie sans problème avec des produits plus « occidentaux » comme le fromage ou la charcuterie.

Double bonne surprise : le kukicha de Clearspring et les Cha no Ka.

Le kukicha est un thé que je ne connaissais absolument pas, composé des tiges du théier, ce qui le rend très pauvre en théine. Là encore, il est dénué de toute amertume, presque iodé tout en gardant un goût très végétal et organique. 


Quant aux Cha no Ka, ce sont des langues de chat au matcha qui entourent une fine tablette de chocolat blanc. Un délice qui se mange trop vite. J’ai cherché où en racheter, en bonne Parisienne j’en ai trouvé à la Grande Epicerie de Paris, mais le prix est délicieux, lui aussi (10 euros les 15 biscuits. Hum, d’autant que comme ils sont bons, ils ne durent pas très longtemps.) Ce sera pour une occasion très spéciale… Ou simplement un doux souvenir. 

Hojicha de Yamamotoyama.

Maison de thé apparemment légendaire fondée en 1690, Yamamotoyama est implantée aux Etats-Unis, au Brésil, en Grande-Bretagne et en Chine. Pour nous autres francophones, il nous reste Internet, ou la Thé Box de mai.
Leur genmaicha ne m’a vraiment pas emballée (serait-ce un sacrilège ?), mais le hojicha en revanche m’a bien plu. C’est un thé dont le nom ne me disait rien mais que j’avais en fait déjà eu l’occasion de goûter. D'après mes brèves recherches, c’est un thé de basse qualité, composé des feuilles de fin de récolte, que l’on torréfie à haute température. C’est un peu sucré et fumé, proche du goût du miel. Le livret de la Thé Box précise que c’est un thé qui peut être bu par les enfants étant très digeste et faible en théine. Tout comme pour le kukicha, je reste un peu évasive sur le sujet car j’espère avoir prochainement l’occasion d’en parler plus longuement.

Pour résumer

Peut-être plus de pistes de recherches que de véritables coups de cœur dans cette Thé Box que j’ai tout de même bien appréciée pour les découvertes que j’y ai faites. Je vois dans le hojicha un excellent thé d’automne  ou d’hiver avec ses arômes de miel, et la fraîcheur du kukicha le rend parfait pour se désaltérer dans la chaleur de l'été. 
Un petit mot aussi sur les bonbons au matcha, qui m'ont curieusement fait penser aux hopjes, bonbons au café que vous connaissez forcément si comme moi vous avez passé votre enfance dans le Nord, en Belgique ou aux Pays-Bas, même si ma préférence va à ces derniers. Dès lors je préfère vous les recommander au détriment de ceux au thé, un petit comble pour ce blog, mais à chacun ses petites contradictions !

Si vous aussi vous avez reçu cette Thé Box, n’hésitez pas à m’en laisser un petit mot dans les commentaires !
Je vous souhaite une bonne semaine,
Hana B.

vendredi 24 mai 2013

Le T.T.T., ou Tea Tower Test.

Hello dears,

Une de mes amies a récemment partagé ce bon plan : le site de Tea Tower offre cinq échantillons de ses thés sans obligation d’achats. Il vous suffit de flâner entre les différentes variétés proposées, remplir votre panier de cinq échantillons, et le tour est joué. Vous n’aurez à payer que les frais de ports, d’environ 3,50 euros si vous habitez en France métropolitaine.
Evidemment je ne me suis pas fait prier longtemps pour commander mes cinq échantillons, qui sont arrivés au bout de trois jours. Bonne surprise lors du déballage : le thé est en vrac, et chaque échantillon contient l’équivalent d'une théière pour deux personnes. Bonne idée que de prévoir assez pour partager ! Mais ces thés valent-ils le détour ? *roulements de tambour*

NB : ce qui suit n’a, bien sûr, aucune prétention à l’universalité. Le goût de chacun est seul maître dans la dégustation. 

Thé n°1 : Calme des Grillons.


A quoi cela ressemble : C’est un thé Oolong plutôt oxydé mélangé à de la lavande, de la mélisse et de l'angélique. Les feuilles du thé et des autres plantes sont jolies et conséquentes. Pas de broyage grossier ou darômes artificiels. La liqueur est dun ocre brun qui se confondrait presque avec la couleur du bois.
Le goût : Puissant, très fumé. Son parfum me fait penser à un mélange de bois humide et de réglisse. Je ne suis pas très friande de réglisse…
En commanderai-je à nouveau ? Non. Je ne suis vraiment pas convaincue par ce parfum de réglisse qui me gâche le parfum du thé et de la lavande. En revanche j’ai bien aimé la sensation de vieux grenier qui s’en dégageait. Si vous appréciez passer vos après-midis d'automne à lire dans les combles et que la réglisse ne vous rebute pas, ce thé est fait pour vous.

Thé n°2 : Kwai Wulong.


A quoi cela ressemble : Un autre thé Oolong, aux feuilles complètes, légèrement oxydées, roulées sur elle-mêmes (elles ressemblent à de petits bourgeons). Il est parfumé aux fleurs d’osmanthe, un petit arbuste aux fleurs proches du jasmin. C’est, semble-t-il, un mélange assez répandu en Orient, mais bien moins connu en Occident. La liqueur est d'un beau doré foncé.
Le goût : Tout d'abord, lodeur, surprenante, très iodée. Ma première réaction a été : « C'est fou, on dirait de la soupe miso ! ». En vérité, c’est loin d’être aussi salé. Le goût est vraiment proche de celui d'un thé vert,   jute fumé.
En commanderai-je à nouveau ?  Pourquoi pas, oui. Ce thé me paraît parfait pour accompagner un petit déjeuner copieux avec œufs brouillés et charcuterie.

Thé n°3 : Nectar du Bengale.

(Je n’ai pas réussi à avoir de meilleure photo, désolée…)

A quoi cela ressemble : Cette fois-ci, c’est un thé noir avec de la banane, de l’ananas, de curcuma, de jasmin, de rose et d’osmanthe. Les morceaux de fruits sont gigantesques, j’étais en extase devant un énorme morceau de banane séchée. La liqueur est classique pour un thé noir, brun sombre.
Le goût : Chose très curieuse, j’ai réalisé un peu après avoir bu ma tasse que j’avais déjà goûté ce thé via une Thé Box, que je l’avais bien aimé à l’époque, mais ici, en revanche, je l'ai trouvé particulièrement fade…Trop de parfums tuerait-il le parfum ? On sent très moyennement la banane et l'ananas, un peu le jasmin, mais c’est tout. Je ne comprends pas ce qui a changé par rapport à ma précédente dégustation, l'aurais-je mal infusé ? Une double déception, par rapport à mes souvenirs, et par rapport à l'arôme si particulier du Kwai Wulung bu juste avant.
En commanderai-je à nouveau ? Je suis tentée, plus pour avoir un avis définitif sur la question que pour autre chose. Je suis perplexe sur le double discours que mes papilles tiennent dessus. Affaire à suivre, donc.

Thé n°4 : Rose de Solyama.


A quoi cela ressemble : C’est un Sencha aux pétales de roses, grand classique des thés verts parfumés. Les feuilles ont un bel aspect, la liqueur est claire, proche d'un joli péridot
Le goût : Difficile de se tromper avec un tel basique ! La légèreté du thé vert se marie très bien avec l’arôme plus soutenu de la rose, sans que ce dernier ne cache complètement celui du thé. Une combinaison qui coule de source, en quelque sorte.
En commanderai-je à nouveau ? Pourquoi pas. C’est un classique qui manque peut-être un peu de personnalité, mais qu’on peut redécouvrir chaque fois avec plaisir. Pour autant, quitte à boire un thé à la fleur entêtante, ma préférence va au jasmin.

Thé n°5 : Fleurs de Whist.


A quoi cela ressemble : Un deuxième thé noir mêlé de bergamote ainsi que de pétales de rose et de bleuet. Encore une fois, les pétales sont entiers, pas d’arômes artificiels : sur cet aspect, chacun de ces thés marque un gros point. Toutes les maisons ne sont pas exemptes de ces arômes généralement trop puissants et qui dénaturent complètement le thé de base.
Le goût : Curieux. C’est à la fois terne et très parfumé, totalement dans le thème d’un thé aux senteurs un peu désuètes. Je le trouve particulièrement bien pensé et dosé, mais terriblement difficile à décrire, en revanche…
En commanderai-je à nouveau ? Et comment ! J’ai été totalement conquise par cette liqueur surannée, qui me fait penser à une eau de Cologne typique de nos grand-mères. J’imagine que ce doit être très réconfortant d’en boire une bonne tasse pendant une journée pluvieuse, avec un riz au lait tout aussi terne et parfumé que ce mélange floral… Une belle découverte, donc !

Pour résumer, une belle opération marketing de la part de Tea Tower qui, de plus, n’a pas oublié de glisser dans ma commande un bon de réduction de 15% sur mon prochain achat. On veut me pousser au vice, mais au moins ça en vaut la peine !

Si vous aussi vous succombez à la tentation, n’hésitez pas
à me laisser vos avis en commentaires ! Et sur ce, à lundi prochain !
Hana B.

P.S. Tous mes remerciements à mon amie Camille pour la bannière !

lundi 20 mai 2013

Un tea-time avec... Soleil d'Hiver.

Hello dears,

Hier, ce fut jour de fête. Le frère de ma moitié fêtait son anniversaire, et nous avons pu boire et manger à satiété. J’ai réussi à sauver une part de gâteau, et j’ai décidé d’en faire mon quatre-heures (vers 23 h 30. Il n'y a pas d'heure pour la gourmandise).


Pour cette semaine, j’ai jeté mon dévolu sur thé aux écorces d’orange et à la cannelle, le Soleil d’Hiver de Betjeman and Barton. Orange et thé noir est un duo qui fonctionne assez bien, la légère acidité de l’orange atténuant un peu  l’amertume du thé noir tout en restant assez discrète. 
Comme souvent pour les thés parfumés, la maison ne donne pas d’indications très précises quant au type de thé noir utilisé pour la préparation, on sait simplement qu’il s'agit de thés de Chine et de Ceylan. Ce genre de précisons qui n’en sont pas vraiment me fait toujours un peu sourire.



Le gâteau en question était un gâteau aux trois chocolats, soit trois étages de mousse de chaque sorte recouverts de crème au chocolat blanc. Pour être honnête, je n’ai jamais été une grande fana de gâteaux au chocolat, je les trouve souvent trop lourds et trop sucrés. Celui-ci n’a pas vraiment fait exception à la règle, mais ce que je juge être un trop-plein de sucre est largement équilibré par l’amertume du thé noir, qui d'habitude me rebute toujours un peu. C’est amusant comme deux saveurs qui sont loin d'être parmi mes préférées lorsqu’elles sont prises séparément peuvent se combiner de la meilleure des manières.
Très honnêtement, je trouve que ce thé-ci n’a pas grand intérêt. Autant faire infuser son thé noir préféré (dont on connaît avec certitude la provenance…) avec quelques zestes d'orange et un peu de cannelle. Mais il aura eu au moins le mérite de se marier parfaitement avec mon gâteau et de me permettre de finir ma journée sur une note agréable.

 Je vous souhaite plein de tea-times harmonieux pour cette semaine !