lundi 29 avril 2013

Un tea-time avec... un Chai maison.

Hello dears, 


Le temps maussade de ces derniers jours m'a donné envie de replonger le nez dans mes épices et de me concocter un breuvage réconfortant pour affronter le vent et la pluie. Quoi de mieux, dans ce cas, qu'un bon Chai ?
Originaire d'Inde, cette boisson à base de thé noir n'a pas vraiment de recette fixe. La quantité d'épices, de sucres, varie selon les régions mais aussi selon l'envie du moment et les goûts personnels… Je trouve souvent les préparations pour Chai assez fades et sans goût, ainsi rien de tel que de le préparer soi-même, d'autant plus qu'il s'agit de l'un des rares thés avec lequel on peut expérimenter et jouer un peu sans grande crainte de se tromper !

Ainsi, vous aurez besoin de :

~ Thé noir (assam, darjeeling...)
~ Plusieurs sortes d'épices (cannelle, poivre, cardamone, clous de girofle...)
~ Du lait
~ De quoi sucrer (préférez peut-être la cassonade, le miel, l'extrait de vanille ou le sirop d'agave qu'un banal sucre blanc, à la saveur plus terne)
~ Une casserole, un filtre, et le tour est joué.


J'ai voulu essayer pour l'occasion le lait de soja, histoire de varier un peu du lait de vache. Je pense que j'utiliserai pour mon prochain breuvage du lait de chèvre, je suis très curieuse de découvrir le goût que cela pourrait apporter ! (ne figure pas sur cette photo l'infusion de cacao que j'ai décidé de rajouter au dernier moment dans ma préparation).


Le thé que j'ai choisi pour l'occasion m'a été offert à Noël dernier, c'est un thé noir biologique de la maison Les Jardins de Gaïa. Il est déjà épicé, et est aussi délicatement parfumé de quelques pétales de fleurs comme la rose, la mauve, le bleuet et le souci (je n'ai pas vraiment de précisions sur la provenance du thé en revanche). Je l'ai souvent bu en grog cet hiver, mais il est parfait pour corser la préparation d'un Chai.

Passons maintenant aux choses sérieuses :

~ Versez le nombre de tasses de lait que vous prévoyez de déguster dans une casserole. Portez à ébullition, et retirez le lait du feu.
~ Ajoutez le thé et les épices, et laissez infuser à votre convenance (je recommanderais 5 à 6 minutes d'infusion, mais c'est une question de goût, comme souvent !)
~ Filtrez dans une tasse, goûtez, sucrez, et enfin, savourez !


Mon verdict sur le lait de soja : le mien étant aromatisé à la vanille, son pouvoir sucrant était assez fort, mais comme j'avais eu la main lourde sur les épices le goût restait malgré tout très équilibré. Il a apporté une excellente onctuosité à mon Chai sans le rendre trop écœurant, j'en suis donc plutôt satisfaite.
Je l'ai accompagné d'un lassi à la mangue avec un peu de pan masala qui me restait d'une précédente Thé Box. Le pan masala est un mélange indien d'épices et de sucre, réputé en Inde pour favoriser la digestion à la fin d'un repas. On en trouve dans toutes les bonnes épiceries, au sens premier du terme, mais aussi sur Internet (car comme on sait, on trouve tout sur Internet !).
Tout ceci m'a donc permis de finir la semaine sur une note réconfortante ! Le chai adoucit le cœur et stimule les sens, c'est un bon médicament contre les baisses de moral. De plus, j'aime la liberté qu'il nous laisse, c'est amusant de jouer à l'apprenti sorcier entre les bocaux d'épices et les parfums qui s'échappent des boîtes de thé…
N'hésitez pas à me faire part de vos recettes et de vos mélanges fétiches ! (ah, et maintenant, vous pouvez aussi me suivre sur Bloglovin  ! Follow my blog with Bloglovin).

Passez une bonne semaine,
Hana B.

vendredi 26 avril 2013

Thé box d'avril : Puret(h)é

Hello dears,

Samedi dernier je reçus la Thé Box d'avril, et je me disais que ce serait une bonne idée d'en parler ici. Je rappelle rapidement le concept de la Thé Box : c'est un site Internet qui propose chaque mois un assortiment de thés pour 15€50 FDP compris. On choisit de s'abonner pour 1, 3, 6 mois ou un an, et les Box sont expédiées chaque 15 du mois. C'est une excellente façon de découvrir de nouveaux thés (sans jeu de mots, quoique…) et de nouvelles saveurs. D'abord un peu réservée, je suis rapidement devenue accro et je reçois sagement ma Thé Box tous les mois depuis octobre dernier.

La ligne directrice de celle d'avril est en accord avec l'arrivée du printemps ; après avoir passé l'hiver à se repaître au coin du feu, il est temps de saluer les beaux jours avec un mode de vie plus léger et plus sain. Les thés ont donc été choisis en fonction des vertus qu'ils apportent, et cette box fait la part belle à des infusions de plantes diverses et variées. Parmi elles, pas mal de coups de cœur, mais aussi une déception.

Voilà un colis qui fait plaisir !
De haut en bas et de gauche à droite : Infusions Bénéfiques, infusion de cacao du chocolatier Pierre Marcolini, Thé bio detox MD l'autre thé, thés blancs Tea Forté, 4 tisanes Les Deux Marmottes, huile essentielle de citron Revelessence & chocolat noir Jadis et Gourmande, thés Jing et thé vert bio Brise Séductrice de Ô thé divin. Ne figure pas ici le très généreux paquet de 50g. de the orange pekoe que je n'ai pas encore ouvert pour cause de stock d'hiver à écouler, mais j'en parlerai vraisemblablement dans un prochain article.

Commençons par la déception du mois : les thés blancs Tea Forté.


Je suppose que beaucoup de personnes, comme moi, ont tendance à être plus sévères devant ce genre de visuels aussi recherchés. Je trouve l'emballage très beau, la petite feuille est fixée au sachet par un fil de métal, ce qui permet de l'accrocher à la tasse (j'ai passé quelques minutes à jouer avec…), le symbole du forte a la grâce de l'ouïe d'un violon… Non, franchement, c'est joli et travaillé. 
Mais ont-ils tout misé sur l'apparence extérieure, ou le thé vaut-il la peine d'être bu ? Déjà, voilà qui m'apparaît suspect, aucune précision sur l'origine des parfums n'est précisée sur le sachet. Le White Ambrosia est un thé blanc vanille/coco, le Ginger Pear, lui, est au gingembre et à la poire, comme son nom le laisse deviner. Point. On ne sait s'il ne s'agit que d'arômes ou si des morceaux de fruits parsèmeront les feuilles de thé (sur leur site, le thé semble être mélangé à de réels morceaux de fruits, mais bon, je me méfie vu comme leur thé blanc a une couleur bien trop verte pour un thé blanc). Au goût, c'est bof : je trouve le White Ambrosia fade, le Ginger Pear trop sucré. Bref, je passe.


Jasmine Silver Needle & Jade Sword Green tea de Jing.

J'ai été très emballée par ces thés malgré quelques a-priori sur les thé en sachet (ça ne laisse pas vivre la feuille ! Liberté aux feuilles !). La liqueur du thé blanc est superbe (j'ai essayé de la prendre en photo, mais comme il faisait nuit la lumière ne lui rendait vraiment pas hommage, donc j'ai abandonné), et le goût du jasmin est très subtil. J'ai bu ce thé avec une pâtisserie à base de purée de cassis et de cerises, et j'en garde un souvenir excellent. Le thé vert, quant à lui, est très rond, ample, sans être amer, un régal. J'ai beaucoup aimé la simplicité de ces deux thés, qui se mariait très bien avec le thème de pureté de la box. Je pense que vous en entendrez parler à nouveau un jour…

Thé bio detox MD l'autre thé.

J'ai bu ce thé au travail lors des grandes chaleurs de cette fin de mois, dans une salle de 6 ordinateurs avec une grande baie vitrée et aucune climatisation. Dans l'absolu, il est déjà très bon, léger sans être fade (Paï Mu Tan, sencha, maté, ortie, citronnelle…), et lors de l'infusion il libère un parfum très agréable et estival, mais alors il me fut d'un tel secours dans cette atmosphère écrasante que ses vertus rafraîchissantes se sont décuplées dans ma gorge assoiffée. En une journée, j'en ai bu 8 tasses. 

Le sauveur du jour, attendant d'entrer en action.
Au-delà de ça, je ne crois pas qu'une cure d'une journée, aussi intensive soit-elle, soit suffisante pour observer ses vertus détoxifiantes, mais il est vrai que malgré la chaleur je ne me suis sentie ni gonflée ni indisposée. J'aime en attribuer le mérite à ce chevalier végétal, et ainsi je le recommande chaudement en prévision de l'été qui arrive (paraît-il).

Infusions Bénéfiques.

Alors voici mon gros coup de cœur. Le merchandising autour des Tea Forté a autant eu tendance à me rendre suspicieuse que celui-ci à me conquérir. Le principe est simple : on vous donne une paire de fleurs à tremper dans de l'eau chaude. Clair, délicieux, et très joli.


Evidemment, c'est quelque peu biaisé : ce que j'aime ici, c'est l'aspect naturel et authentique de la chose, qui me donnerait l'impression que j'ai été gambader sur un flan de montagne pour cueillir les tiges que je ferai infuser quelques jours plus tard, des odeurs fraîches plein la tête. Or, ce n'est bien sûr pas le cas. Mais ce qui est malin, comme dirait Cyril Lignac, c'est que ces tiges sont présentées d'une manière simple et épurée, comme sur un herbier ou dans une herboristerie, comme s'il n'y avait qu'un intermédiaire entre moi et mon flanc de montagne, et que ces parfums que je retrouve chez moi, dans ma tasse, ne sont finalement pas si éloignés. Et personnellement, je suis très faible face à ce genre d'idées.
J'en profite pour vous montrer une photographie de mon infusion de fleur de lavande, à la couleur bleue très particulière :


Les commandes par Internet, pour le moment, ne sont accessibles qu'aux professionnels, et les prix de vente ne sont pas communiqués sur leur site. Quoiqu'il en soit, je suivrai cette maison avec intérêt.

Pour résumer

Un bon cru ce mois-ci, avec un thème intéressant autour des vertus des infusions. Je n'ai pas réellement insisté sur ce point dans cette review car je pense que les effets bénéfiques d'un aliment ou d'une boisson ne  peuvent réellement se voir que sur le long terme, et que j'aime mieux parler ici de choses que j'ai pu vérifier par moi-même. Ainsi, l'une des infusions des Deux Marmottes, le bouquet douceur de peau, a retenu mon attention, et je pense commencer une cure dans un futur proche, dont je vous reparlerai sans doute.
C'est tout ce qui me plaît dans ce concept de boxes en fait, les découvertes, les amorces d'une aventure sous forme de voyage et de plaisir gustatifs.
J'ai laissé sous silence les quelques infusions qui ne m'ont pas émue ou marquée plus que ça, en sachant que tout ceci reste, bien sûr, affaire de goûts. J'espère que je vous aurai donné envie de découvrir quelques-unes d'entre elles, en tout cas. Si vous en avez déjà goûté, c'est avec plaisir que je lirai votre avis dessus. 
Sur ce, profitez bien de votre fin de semaine, et à lundi pour un nouveau tea-time !

Amitiés, 
Hana B.

lundi 22 avril 2013

Un tea-time avec... un thé blanc au Tibet de Mariage Frères.

Hello dears,

C'est avec un thé Mariage que mon histoire d'amour avec le thé a réellement commencé, lorsque j'avais 15 ans. Dès lors, sans pour autant vouer une passion aveugle à cette maison, j'y compte quelques coups de foudre, et j'en parle généralement avec un certain plaisir.
Leur thé blanc au Tibet m'a été offert pour un anniversaire. C'est un thé avec lequel je ne peux pas être objective, avec tous les bons souvenirs auxquels il est lié. J'en ai bu ma première gorgée après une longue journée d'errances dans la campagne champenoise, et dès que je sens son parfum je me rappelle le gazouillis de la Marne, le soleil qui chauffe et les odeurs qui émanent de la vigne estivale. Pour une Parisienne endurcie telle que moi, ça n'a pas de prix !
Heureusement (je crois), même si mon jugement est quelque peu corrompu, je sais que la seule description de ce thé aurait suffi à me plaire. Il est composé de thé Paï Mu Tan (pivoine blanche en chinois), de vanille bourbon, de jasmin, de mandarine, de rose et de bergamote.


Ma photo ne rend hélas pas justice au thé car mon sachet se trouve dans mes placard depuis un certain temps et s'est donc bien oxydé… Si l'oxydation n'empêche pas la consommation d'un thé, il faut savoir qu'elle ne pardonne pas les erreurs de préparation : une minute d'infusion en trop ou une eau trop chaude peut rendre la liqueur amère et désagréable au palais. Le thé blanc n'étant normalement pas fermenté et quasi-pas oxydé, il supporte très bien plusieurs infusions. Dans l'état où vous voyez le mien, plusieurs infusions sont impossibles… Mais avec un peu de rigueur il demeure encore fort bon (il aurait deux ou trois ans, ce ne serait bien sûr pas la même chanson). 
Un peu au centre, légèrement sur la droite, c'est un bourgeon de thé, légèrement duveteux. Plus le Paï Mu Tan est de qualité, plus le nombre de bourgeons est élevé. Ici, s'agissant d'un thé parfumé, il n'est pas essentiel d'avoir un thé du meilleur grade (même si c'est bien sûr préférable), donc les bourgeons se font plus rares et s'accompagnent de pétales de roses et de jasmin.


(La liqueur est très foncée pour un thé blanc, c'est là aussi dû à son oxydation et aux feuilles brisées qui se sont glissées au fond de mon sachet. Ces feuilles brisées brisent elles aussi l'harmonie du thé car l'arôme qu'elles libèrent lors de l'infusion est généralement très fort et amer. Ainsi, la combinaison oxydation et feuilles brisées vous dénaturent complètement un thé, et mieux vaut avoir peu de thés chez soi que l'on consomme rapidement que trop de thés qui finissent par perdre leur saveur…). 
Revenons-en à ce thé Mariage. J'aime d'amour le thé au jasmin. Ici mariée aux agrumes, la fleur perd un peu de sa puissance, mais garde tout de même ce goût presque capiteux qui lui est si caractéristique. C'est un beau mélange d'arômes puissants et doux, enivrants et apaisants. J'apprécie beaucoup cet équilibre si justement trouvé entre les agrumes et les fleurs, avec cette légère touche de vanille qui sucre un peu le tout. La maison Mariage recommande une infusion de 7 minutes dans une eau à 80 °C ; personnellement j'aime bien retirer les feuilles un peu plus tôt, autour de 6 minutes 30 d'infusion, pour avoir une liqueur plus douce.
Généralement je bois ce thé seul, sans accompagnement, pour savourer tout le jeu entre ses saveurs, mais je pense qu'il peut sans problème se consommer avec quelque chose de léger, comme un riz au lait parfumé à la vanille par exemple. En revanche, si je le conseillerais fortement pour qui aime les thés parfumés, je pense que l'on peut trouver bien mieux si l'on est amateur de thé blanc, d'autant que la force du jasmin masque beaucoup la subtilité caractéristique de ce type de thés. Il a beau faire partie de mes thés préférés, je suis bien obligée de lui reconnaître quelques faiblesses…

Ce sera tout pour cette fois ! Mon prochain article traitera sans doute de la Thé Box que j'ai reçue ce samedi. Je pense continuer sur ce rythme de deux articles par semaine, un le lundi, un autre le vendredi. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires et/ou suggestions !

Amitiés, 
Hana B.

vendredi 19 avril 2013

Une adresse : Le Loir dans la théière

Hello dears,

Le Loir dans la théière est une adresse courue à Paris depuis quelques années à présent, mais jusqu'à hier, je n'y avais encore jamais mis les pieds. En fin de semaine l'endroit est bondé, et il n'est pas rare de faire la queue pour pourvoir s'y asseoir – et j'ai rarement la patience d'attendre dehors pour boire ou manger. Il faut croire que ne suis pas très « the place to be »… Malgré tout je ne me satisfis pas de mes essais manqués et enfin je parvins à en franchir le seuil.

Le lieu.


La devanture renvoie une image de salon de thé à l'ancienne, mais l'intérieur en est bien loin. C'est très confortable et convivial, avec des fauteuils moelleux, des affiches collées partout sur les murs (sauf sur un seul, recouvert d'une fresque qui fait référence à l'imagerie d'Alice au pays des Merveilles avec un loir en guise de lapin blanc). Le personnel est très accueillant et je m'y suis tout de suite sentie à mon aise.

La fameuse fresque.

La carte des thés.

Classique mais plutôt fournie, elle propose entre autres des thés au jasmin, à la vanille, à la rose, du lapsang souchong… Leur spécialité, le thé du Loir, est un mélange de thé vert et de cerise, de rhubarbe, de fraise, de figue et de fleurs. Quelles fleurs ? On n'en saura pas plus…
Le thé nous arrive déjà infusé, les feuilles directement placées dans la théière. J'aime bien cette méthode d'infusion, qui laisse les feuilles se développer entièrement dans l'eau – sans qu'elles soient cassées par une boule à thé par exemple, et donc sans qu'elles ne libèrent un peu d'amertume qui viendrait casser l'équilibre de la liqueur –  pour autant je ne la trouve pas très adaptées aux théières à plusieurs tasses. Il faut soit se presser pour profiter du meilleur temps d'infusion (ce qui n'est pas très agréable), soit prendre son temps mais s'attendre à une deuxième tasse trop infusée et donc plutôt âcre… ce qui n'est pas très agréable non plus !
Après avoir un peu discuté avec l'un des serveurs, j'apprends que leur thé vient de la maison Le Parti du thé. Une brève recherche sur le site m'a permis de voir que leur spécialité, le thé du Loir donc, ressemble beaucoup à leur Parfum, à la différence près de ces « fleurs » mystérieuses (dont je n'ai d'ailleurs pas vraiment senti de traces lors de ma dégustation).

Le goûter.

Heure du thé oblige, j'ai choisi de prendre une formule goûter à 11 euros, soit un thé + un dessert. Les desserts, des gâteaux, sont préparés sur place et présentés sur un buffet devant lequel nous sommes invités à nous rendre pour choisir. J'ai donc dû me décider entre une tarte au citron meringuée (spécialité de la maison  paraît-il), une tarte à l'orange, un crumble pomme/caramel, un gâteau au chocolat et une tarte aux poires. J'ai choisi le crumble et profité de la présence de mon testeur attitré pour tenter la tarte à l'orange.


Le crumble ne ressemble pas à grand chose mais il est vraiment délicieux, pas trop sucré, ni trop acide, d'une belle texture fondante et croquante. J'ai apprécié que l'on m'apporte un peu de crème pour l'accompagner sans que j'aie à en demander. Mais la tarte à l'orange a été un coup de cœur : sur le même principe qu'une crème brûlée, la pâte est onctueuse et le dessus juste caramélisé. Le goût de l'orange n'était pas dénaturé par un ajout trop important de sucres, ce qui m'a bien plu également (j'ai du mal avec les parfums d'agrumes trop sucrés).

Pour résumer.

En accord avec le quartier du Marais dans lequel il se trouve, le Loir dans la théière se veut sans chichis et amical, sans pour autant renier une certaine sophistication. Le goûter vaut largement ses 11 euros avec ses gâteaux maisons très réussis pour ce que j'ai pu en goûter et les parts sont vraiment copieuses. Le thé reste de bonne qualité, mais il n'est peut-être pas vraiment mis en valeur si on décide de prendre une théière  entière pour soi, malgré le mode d'infusion appréciable : préférez prendre une théière pour deux si vous en avez l'occasion, qui à en reprendre une autre par la suite.
J'ai trouvé leur thé fétiche un poil trop sucré en revanche, légèrement écœurant pour accompagner mon crumble. Sans doute vaut-il mieux l'accompagner d'un gâteau plus acide comme la tarte à l'orange, ou la tarte au citron meringuée que je goûterai si j'y retourne  – et j'y retournerai probablement. Deux seuls regrets : le mystère autour des « fleurs » de leur thé (mais peut-être est-il possible d'obtenir plus d'informations dessus, donc peut-être un regret temporaire), et la foule hors période creuse. 

Sachez qu'ils proposent également des plats salés et un brunch le samedi et le dimanche (pour lequel il vaut mieux réserver…)

Le Loir dans la théière
3 rue des Rosiers 75004 Paris (métro Saint-Paul)
Ouvert toute la semaine, de 10 heures à 19 h 30 du lundi au vendredi et de 9 h 30 à 19 h 30 le week-end.
(Brunch le samedi et le dimanche de 9 h 30 à 14 h 30).

lundi 15 avril 2013

Un tea-time avec... du genmaicha.

Hello dears, 

Pour ce premier « véritable » article, le ciel bleu et le soleil m'ont donné envie de vous parler d'un thé généralement dégusté en été, à savoir le genmaicha.

Le genmaicha est un thé originaire du Japon, dont le nom signifie littéralement « thé de riz brun ». Il est composé de thé vert (de type sencha, généralement) et de grains de riz (parfois brun mais souvent blanc) grillés. Son goût est assez léger, et le riz grillé lui apporte une note fumée très agréable !
Thé traditionnellement consommé par la classe populaire japonaise, il est encore peu prisé par les amateurs occidentaux. C'est pourtant un thé assez facile à préparer, dont les touches fumées se marient aussi bien avec les plats salés que sucrés, et qui surtout peut également se boire glacé, contrairement à d'autres variétés. De plus, il est assez peu cher.

Après cette petite introduction, laissez-moi vous présenter la bête !


Mon genmaicha est un peu différent du genmaicha traditionnel car il est mélangé à du matcha en poudre. Le matcha est ce thé auquel qui l'on attribue cette (fausse) réputation d'hyper-amertume et qui est surtout connu pour  être celui qu'utilisent les maîtres du thé japonais lors de leurs cérémonies traditionnelles. C'est pourquoi sur ma photographie vous voyez peu de thé en feuilles.
Le matcha vient ici adoucir un peu le goût de noisette que procure le riz grillé, et ajoute aussi une très légère amertume. Personnellement, c'est cette sorte de genmaicha que je préfère : je la trouve peut-être moins « lisse », plus riche en nuances. Mais, fort heureusement, mon goût n'est pas la référence absolue !
Dans la petite tasse, vous retrouvez donc les feuilles de thé, le riz grillé, quelques grains de riz soufflé, et donc la poudre de matcha. On laisse généralement le genmaicha infuser dans une eau entre 90 et 100 °C, et il peut être infusé jusque 3 fois (certains amateurs de thé préconisent 2 infusions maximum). 30 secondes suffisent pour la première infusion, puis on rajoute 30 secondes par infusion supplémentaire.


Voyez cette belle couleur péridot ! C'est l'adjonction de matcha qui cause ce joli vert ; le genmaicha traditionnel a une liqueur plus proche du jaune.
Comme je le disais un peu plus haut, ce thé peut très facilement accompagner des plats salés, mais comme je penche plus du côté sucré de la force, j'ai décidé de le boire avec de bonnes tartines de miel. Le pain que j'ai choisi provient d'une boulangerie que je recommande absolument si vous habitez Paris. Il s'agit de la Gambette à pain, et si vous y allez demandez Mon pain préféré (oui oui, c'est le nom du pain !) Ce pain possède lui aussi de belles notes fumées, et si on lui ajoute du miel, il équilibre parfaitement la combinaison goût fumé + légère amertume de mon genmaicha. Autant vous dire que ce fut un plaisir de déguster pour vous le contenu de cet article…

Une dernière choses avant de vous laisser : le lien vers la maison de thé qui vend le genmaicha que je vous présente. Elle est implantée en France et au Japon, mais vend également sur Internet !

Jugetsudo
95 rue de Seine, 75006 Paris (métro Odéon ou Mabillon)
Ouvert du lundi au samedi de 11 heures à 19 heures.

Et tant qu'à faire :
La Gambette à pain
86 avenue Gambetta, 75020 Paris (métro Pelleport ou Saint-Fargeau)
Ouverte du lundi au vendredi de 7 h 30 à 20 heures.

Amitiés,
Hana B.

vendredi 12 avril 2013

Parce qu'il faut bien commencer quelque part

Hello dears,

Bienvenue sur ce blog consacré au thé. Qu'il soit vert, blanc, ou noir, consommé seul ou avec quelques douceurs, bu le matin ou le soir, j'aime le thé sous toutes ses formes, et c'est pourquoi j'avais envie de lui consacrer un peu de mon temps via ce blog.
Je ne suis pas une professionnelle du monde des arts de la table, ni une journaliste, ni rien de tout cela : mon but ici n'est que de partager ce qu'une amoureuse sincère du thé peut découvrir ou apprendre au cours de ses pérégrinations. Je vous ouvre, en quelque sorte, la porte de mon humble voie du thé, avec la seule espérance qu'elle vous donnera envie d'approfondir la vôtre.
Ici vous trouverez des articles sur mes rencontres avec de nouveaux thés, mes avis sur certains salons de thé de Paris et d'ailleurs, des photos, et bien d'autres choses que je n'ai moi-même pas encore prévu, c'est plus amusant ainsi ! 
Et afin de compléter cette petite présentation, voici mes réponses à un petit questionnaire sur le thé, afin que vous sachiez un peu plus à quoi vous attendre. Sur ce, à très bientôt, autour d'une tasse de thé sans doute ! 

Amitiés,
Hana B.

Quelle est votre couleur de thé préférée ?
J'apprécie beaucoup la délicatesse des thés blancs. Mais si préférence il y a, elle n'est que très légèrement marquée face aux autres couleurs de thé.

Quel est votre thé préféré ?
Sans doute le pu-erh.

Y a-t-il des thés que vous n'aimez pas ?
Ceux où les arômes paraissent trop artificiels.

Quel est le plus beau nom de thé que vous connaissez ?
Le Tie Guan Yin, thé de la Déesse en fer de la Miséricorde.

Quel est votre plus beau souvenir lié à une tasse de thé ?
Les thés de mon enfance en Angleterre, où je me réchauffais l'hiver devant la cheminée avec une tasse de thé au lait bien sucrée.

Dans quoi buvez-vous votre thé ?
Je fais collection de mugs ! Et pour les occasions particulières, j'ai quelques tasses japonaises traditionnelles.

Quel est votre plus bel objet lié au thé ?
Mon service japonais, plus par sa valeur sentimentale que pour sa valeur marchande d'ailleurs.

Quand buvez-vous du thé  ?
J'ai presque envie de répondre « tout le temps »…

Avez-vous un rituel thé ?
Pas vraiment. Tout dépend de mon état d'esprit quand je le prépare.

Buvez-vous seule ou accompagnée ?
Les deux.

Que faites-vous en buvant ?
Je réfléchis, et je savoure. Si je suis accompagnée, je discute… et je savoure.

Où achetez-vous votre thé ?
Là où me mène l'instinct ! Dans des boutiques connues, d'autres moins connues, parfois sur Internet si un nom ou une description me plaisent… Je suis curieuse, donc je teste beaucoup de choses.

Une phrase, une citation, un souvenir lié au thé…
Tips for the modern dandy.